Comment fonctionne l'enseignement supérieur en France ?

Qu'est-ce qu'un système LMD ? Quel niveau de français faut-il avoir pour étudier en France ? Si vous souhaitez étudier en France, vous avez probablement beaucoup de questions en tête sur le système éducatif de ce pays. Nous vous aidons ici à tout comprendre sur l'enseignement supérieur en France.

Diplômes homologués grâce au système LMD et aux crédits ECTS

L'organisation en trois cycles des études supérieures est commune à la plupart des pays de l'Union européenne. En France, ils sont organisés en Licence - Master - Doctorat (ou organisation "LMD"). La plupart des diplômes délivrés donnent lieu à des crédits ECTS reconnus dans de nombreux pays de l'Union européenne et dans le monde entier. Ce système permet d'uniformiser les cycles et de rendre possible la reconnaissance des diplômes entre les pays. Elle encourage la mobilité des étudiants, tant en Europe que dans le reste du monde.

L'attribution des diplômes LMD dépend du nombre de semestres d'études accomplis depuis l'entrée dans l'enseignement supérieur. Chaque semestre valide 30 crédits ECTS (European Credit Transfer System), qui sont cumulables et peuvent être transférés d'un pays à l'autre.

Un diplôme universitaire nécessite la validation de six semestres, soit 180 ECTS. Quatre semestres supplémentaires sont nécessaires pour obtenir un master de 120 ECTS. Le doctorat est obtenu après seize semestres et la validation d'un total de 480 ECTS en huit années d'études au moins, à partir de la première année de la licence

Diplômes reconnus et garantis par l'État

La valeur d'un diplôme de l'enseignement supérieur français est garantie par l'État s'il s'agit d'un diplôme national, d'un diplôme homologué par le ministère de l'enseignement supérieur ou de diplômes enregistrés au RNCP (Registre national des certifications professionnelles).

Pour certaines grandes écoles et écoles de commerce ou d'ingénieurs, la qualité des formations et des diplômes peut également être garantie par des organismes indépendants qui délivrent des accréditations ou des labels de qualité

     

    Accréditations pour les écoles de commerce et d'administration

    Les accréditations constituent des garanties de la qualité des formations et des diplômes délivrés par un établissement. Dans le cas des écoles de commerce et de management, ces accréditations sont délivrées par des associations ou des fondations indépendantes, comme par exemple :

    • AACSB : Association for the Advancement of Collegiate Schools of Business ;
    • AMBA : Association des MBA ;
    • EFMD : Fondation européenne pour le développement de la gestion.

    Le processus d'accréditation est long et peut s'avérer coûteux pour les écoles qui demandent l'accréditation. Limitées dans le temps, les accréditations sont généralement valables pour des périodes allant de trois à six ans.

    Les labels sont des indicateurs fiables pour juger de la qualité d'un enseignement ou d'une institution. Dans le cas des sciences de l'ingénieur, il y en a deux :

    • EUR-ACE : Accréditation des programmes européens d'ingénierie ;
    • QUESTE : Système de qualité de l'enseignement scientifique et technique européen.         

    La Conférence des Grandes Ecoles (CGE) attribue deux labels de qualité spécifiques aux grandes écoles :

    • le mastère spécialisé (MS), qui atteste d'un niveau de formation équivalent à six années d'enseignement supérieur dans le cadre d'une spécialisation post-master. Il est réservé aux écoles de management, aux écoles d'ingénieurs et à certaines grandes institutions comme le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).
    • le Master of Science in Management (MSc), qui est délivré au niveau bac +5 (licence) dans le cadre des écoles de management ou des écoles d'ingénieurs. Ces cours, dont l'orientation est internationale, sont généralement dispensés en anglais et s'adressent principalement aux étudiants étrangers.

    La qualité des formations est garantie par le diplôme national

    En France, un diplôme est considéré comme national s'il a été reconnu, c'est-à-dire homologué par l'État. Cette reconnaissance est un gage de qualité. Il couvre les diplômes suivants:

    les brevets de technicien supérieur (BTS), les diplômes universitaires techniques (DUT), les licences et licences professionnelles, les masters et les doctorats délivrés par les universités françaises ;

    • le diplôme d'ingénieur, qui confère le grade de master, délivré par la CTI (Commission des Titres d'Ingénieur) ;
    • les diplômes des écoles de commerce et d'administration agréées par la CEFDG (Commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion) ;
    • des formations professionnelles enregistrées au RNCP (Registre national des certifications professionnelles) ;
    • des formations spécifiques (architecture, arts, sciences politiques, etc.) qui ont été approuvées par le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.

    Lorsqu'un diplôme n'est pas reconnu par l'État, il porte le nom de l'établissement qui l'a délivré. Il peut avoir une valeur sur le marché du travail, mais il n'a pas d'accréditation qui vous permette de poursuivre vos études.

    Equivalence entre les diplômes français et étrangers

    Chaque centre établit ses propres critères d'admission en fonction du dossier antérieur de l'étudiant et des exigences de la formation proposée. Seul l'établissement d'enseignement d'accueil a le pouvoir d'accepter ou de refuser un candidat. Toutefois, la reconnaissance mutuelle des diplômes peut faciliter les demandes de reconnaissance.

    Le centre ENIC-NARIC peut délivrer un certificat attestant de la valeur d'un diplôme obtenu dans un système éducatif étranger par rapport au système français. Ce certificat ne constitue pas en soi une reconnaissance, mais certains établissements d'enseignement supérieur l'exigent. Il coûte 70 euros par dossier.

    Le réseau européen ENIC-NARIC vous permettra également de certifier dans votre pays la valeur des années d'études que vous avez effectuées en France.

     

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    BIENVENUE AU COEUR DES INSTITUTIONS FRANÇAISES

    Une offre d'enseignement supérieur diversifiée

    En France, l'enseignement supérieur offre un large éventail de formations ouvertes aux étudiants étrangers, qu'ils parlent ou non le français. Découvrez quels lycées, universités et grandes écoles vous pouvez fréquenter.

    L'enseignement supérieur français répond aux besoins de 2,5 millions d'étudiants. Parmi eux, 12 % sont des étrangers. Ils bénéficient d'une offre très diversifiée de cours et d'études dans tous les domaines et à tous les niveaux.

    La France compte plus de 3 500 établissements d'enseignement supérieur publics et privés : 72 universités, 25 communautés d'universités et centres, 271 écoles doctorales, 227 écoles d'ingénieurs habilitées à délivrer des diplômes d'ingénieur, 220 écoles de commerce et d'administration, 45 écoles supérieures d'art publiques, 22 écoles d'architecture et 3000 écoles et instituts privés.

    Parmi les 3 000 lycées de France, certains proposent des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et d'autres aux sections de techniciens supérieurs (STS) ou au diplôme national du brevet de technicien supérieur (BTS).

    Il y a plus de 1 200 cours enseignés en anglais. Pour en savoir plus, consultez le catalogue des Programs taught in English. Des cours intensifs combinant apprentissage de la langue française et immersion culturelle sont également proposés aux étudiants étrangers. Vous pouvez les trouver dans le catalogue des cours intensifs et dans notre application Immersion France.

    Les MOOC en français sont de plus en plus nombreux. L'abréviation FUN, qui signifie France Université Numérique, est la première plateforme de cours en ligne. Il propose près de 300 cours offerts par plus de 80 institutions et compte près d'un million d'utilisateurs enregistrés.

    Format des cours de l'enseignement supérieur en France

    Dans les universités françaises, les professeurs et les chercheurs donnent deux types de cours aux étudiants :

    • les cours magistraux : un professeur conférencier donne le cours aux étudiants dans un auditorium de 100 à plus de 1 000 places. La présence n'est pas obligatoire et les professeurs produisent généralement une version écrite qu'ils distribuent aux étudiants sous forme de manuels, très utiles pour la préparation des examens finaux du semestre ;
    • les travaux dirigés (TD) et les travaux pratiques (TP) : ces cours obligatoires sont organisés en petits groupes et complètent les cours magistraux en approfondissant et en mettant en pratique les connaissances théoriques. Il est possible qu'en plus des PT et des TD, des stages en entreprise soient également inclus.

     

    L'évaluation des connaissances universitaires

    Dans l'enseignement supérieur français, deux types de contrôle des connaissances coexistent. Le contrôle continu permet de vérifier les connaissances acquises tout au long de l'année par le biais d'examens périodiques dans chaque matière enseignée. Les examens finaux ont lieu deux fois par an, à la fin de chaque semestre, et couvrent toutes les matières.

    Valorisation de l'expérience professionnelle

    Plusieurs mécanismes permettent d'accréditer les connaissances acquises lors de la pratique professionnelle afin de compléter une formation ou d'obtenir un diplôme, un titre ou un niveau de qualification.

    Il existe deux procédures différentes : VAP 85 et VAE. Le premier donne un accès direct à la formation après validation des acquis de l'expérience. Le second permet au candidat d'obtenir tout ou partie d'un diplôme certifiant les connaissances acquises.

    Le candidat doit remplir un dossier qui est soumis à un jury. En pratique, les établissements d'enseignement supérieur français utilisent souvent ces mécanismes pour déterminer le niveau d'un candidat par rapport aux exigences de la formation qu'ils dispensent.

    Reconnaissance par l'État, accréditation ou labels de qualité : de multiples indicateurs permettent d'évaluer la qualité d'un établissement d'enseignement supérieur et la valeur de ses cours et des diplômes qu'il délivre.

     

    Le calendrier universitaire en France

    En France, l'année universitaire commence en septembre ou en octobre, selon les établissements et les cours proposés. L'année académique est entrecoupée de vacances, dont une période de deux semaines de vacances en fin d'année. À la fin du premier semestre, les cours sont brièvement interrompus pour les examens. Les vacances d'été commencent en mai ou juin, après les évaluations du deuxième trimestre. Ils durent généralement au moins deux mois.

     

    Quel niveau de français dois-je avoir pour étudier en France ?

    Si vous suivez une formation enseignée en anglais, vous n'avez pas besoin de maîtriser le français. Toutefois, votre niveau d'anglais peut être évalué par l'institution concernée.

    En revanche, si vous comptez suivre une formation en français, vous devez savoir que les étudiants étrangers doivent présenter un document attestant de leur niveau de français. Elle peut être obtenue par la réussite d'un examen ou d'un test officiel de français, tel que le DELF, le DALF, le TCF ou le TEF. La référence commune est le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECR). Les étudiants étrangers qui ont obtenu un baccalauréat français dans un établissement de l'AEFE (Agence pour l'enseignement du français à l'étranger) sont dispensés.

    Les niveaux B1 ou B2 conviennent aux études de licence et de master, en particulier dans le domaine des sciences humaines et sociales. Le niveau B2 est requis pour l'accès à la première année dans le cadre de la demande d'admission préalable (DAP). Certains établissements d'enseignement supérieur français peuvent exiger un niveau supérieur, C1 ou C2, pour des cours spécifiques.